Le retour de Keynes - Par : Alain Noël
A partir de 1980 », notait l’économiste de Princeton Alan Blinder, « il est devenu pratiquement impossible de trouver aux États-Unis un économiste universitaire de moins de 40 ans se définissant encore comme keynésien ». Pour les héritiers de John Maynard Keynes, la déroute semblait alors presque totale. L’idée selon laquelle les récessions relevaient d’un recul de la demande et exigeaient des interventions contracycliques de l’État, principalement par le biais de la politique budgétaire, cédait ainsi le pas à une théorie, promue notamment par Milton Friedman, faisant des cycles économiques des phénomènes purement monétaires. La Grande Dépression des années 1930, par exemple, était attribuée par Friedman non pas à une chute autonome de la consommation et des investissements, mais plutôt à une contraction excessive du crédit, causée par une cascade de faillites bancaires. Et si le problème était monétaire, la solution devait l’être aussi.
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William Toussaint
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